La pêche à Los Roques

Los Roques est un véritable paradis de la pêche. Nous vous proposons un programme complet de pèche au Bonefish, le poisson le plus sportif de l'endroit ! Nous vous proposons également des jours de pèche au Tarpon ainsi qu'à tout ce qui existe sur place. (lisez donc l'article ci-dessous !) Parc national depuis 1976, l'archipel de Los Roques recèle une quantité impressionnante de poissons de diverses variétés. Tarpons, Bonefish ou Permit feront la joie des pêcheurs à la mouche alors que les Barracudas et autres Wahoos raviront les passionnés de pêche à la traîne.

Barracuda Los ROques
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Témoignage d’un pêcheur

Source Gobages.com : Grand Slam à Los Roques

J’ai eu le privilège de passer quelques jours de pêche et de farniente avec ma douce sur l’archipel de Los Roques au Venezuela, et je souhaitais vous faire partager ces moments de plaisir, et surtout vous donner l’envie de vous y rendre

Le Venezuela a une très mauvaise réputation au niveau international, et il est souvent peu recommandé par les agences de voyage. Ne connaissant pas le pays lui même, je ne vous donnerai pas d’autres informations, mais je peux vous affirmer que l’archipel lui même est absolument sûr, et sans aucune animosité envers les étrangers

C’est le coin idéal, pour un moucheur, pour partir en couple ou en famille.

Situation géographique et climat

L’archipel de Los Roques est situé à 150 km au nord de Caracas, à 40 / 50 min de vol de l’aéroport international. L’archipel d’une superficie de 225.000 hectares est composé de 42 îles ou îlots et de 250 bancs de sables ou récifs coralliens. Il est considéré par les navigateurs comme l’un des plus beaux mouillages du monde.

La plupart des îles sont classées dans le parc national, et sont donc inaccessibles aux bateaux et à la pêche mais ne vous inquiétez pas, il reste très largement de quoi fouetter pendant de nombreuses semaines.

L’île principale ou réside la quasi totalité des habitants est Gran Roque (superficie de 3.5 km de long sur 1 km de large). C’est sur cette île que se trouve l’aéroport et c’est là que sont logés les touristes. Il y a quelques boutiques, mais c’est vraiment très limité.

La température est de de 28° à 33 ° et la température de l’eau est de 25 à 27°. Il règne en permanence un régime de brise (un peu gonflant pour des posés précis).

La période idéale pour la pêche se situe entre les mois de février et juin.

Les posadas disposent d’un bateau et vous poseront le matin et vous rameneront gratuitement en soirée dans les îles proches de Gran Roque (Islas de la Recreacion). Si vous voulez vous éloigner plus, vous pouvez facilement prendre des bateaux taxis pour 10 à 50 $ par personne selon l’éloignement de l’île.

Barracuda Los ROques

La pêche

Je n’ai pas fait le tour du monde, mais sans beaucoup d’expérience, je peux vous dire que Los Roques est un petit paradis pour la pêche à la mouche.

Les poissons principaux poissons que vous pouvez toucher à la mouche sont : Bonefish, tarpon, carangue, maquereau espagnol, barracuda et quelques poissons des récifs coraliens.

Il est important de préciser que tout le bord de mer sur 5 à 10 m de large est littéralement tapissé, voir « obstrué » de poisson fourrage de 2 à 3 cm de long, qui est la nourriture principale de tous les poissons que nous recherchons ainsi que des très nombreux pélicans et sternes de l’archipel. Cette opulence de nourriture est certainement une des clefs de la richesse des fonds de Los Roques.

Donc, vous pouvez pêchez un peu partout, car tous les coins sont poissonneux ! Il est donc facile d’aller faire bronzette avec Madame et glisser discrètement de votre serviette pour aller pêcher de la plage ou sur le flat à côté. Bon si vous ne l’avez pas encore compris, vous joignez vos obligations familiales avec votre passion de la pêche à la mouche.

Par contre, si vous n’y connaissez rien dans ce type de pêche, je vous recommande au moins une journée de guidage, car vous apprendrez beaucoup, et vous éviterez des capots pour le reste de votre séjour. Le prix de base d’un guidage pour la journée, avec deux hommes d’équipage, et un guide, est de 350 $ + 20 $ de pour boire (soit ~ 350 €).

La réservation peut être faite par votre posada. Ou sinon, un fois sur place, il est assez facile de négocier de meilleurs prix.

Bonefish

Pour le bonefish ou « pez raton« , il s’agit essentiellement d’une pêche à vue.

Il se pêche sur les plages, ou le bonefish vient chasser les petits poissons, et les divers crustacés et mollusques. Généralement il se repère grâce au sillage blanc qu’il laisse derrière lui, car les petits poissons s’écartent à son passage, laissant apparaître le blanc du sable.

Une fois que vous avez compris le coup, il suffit de poser votre mouche un à deux mètres avant le bonefish et stripper dès qu’il arrive à la hauteur de votre bas de ligne. Les suivis et refus sont fréquents, car le bonefish est très méfiant. Le moindre posé trop proche ou mal réalisé se traduit par une fuite immédiate du poisson. En fait, c’est assez compliqué avec le vent permanent qui règne sur l’archipel.

Si il prend la mouche c’est le bonheur, surtout ne pas ferrer, laisser partir la soie, et vous entendrez chanter le frein, et voir sortir le backing que vous pensiez oublié au fond de votre moulinet. Ils prennent en général de 30 à 50 mètres de backing pour les poissons de 2 kg à 2,5 kg. Les plus gros spécimens sont de l’ordre de 4 kg, et là c’est vraiment du sport, et il vaut mieux avoir prévu un centaine de mètre de backing.

Ce sont des bolides, extrêmement denses et nerveux, qui sanctionneront par une casse, la moindre imperfection de la soie qui glissera à fond entre vos doigts, ou le mauvais réglage de votre frein. Même après une dizaine de poisson la bagarre reste toujours impressionnante, et le bonefish ne se laisse ramener qu’après 2 ou 3 rushes.

J’ai cassé de très nombreuse fois car souvent débordé par les démarrages du poisson, et je vous conseille d’utiliser une pointe en 30ème (10 lbs), car j’ai trouvé le 25ème un peu léger. Vérifier régulièrement votre bdl, vos nœuds, et le bon positionnement de votre soie.

Le must pour le bonefish reste la pêche sur les flats, ou vous pataugez dans 20 à 50 cm d’eau, et chassez les bonefishs à vue dans une eau transparente. C’est le bonheur !
Il y a un flat sympa, mais souvent un peu trouble et agité, à gauche de l’aéroport de Gran Roque ou vous pourrez faire vos première armes, et ou j’ai eu mon premier bonefish le jour de mon arrivée : j’étais fier !

J’ai été étonné de voir que les bonefishs se nourissaient énormément de ces poissons fourrages, et bien que la bouche des bonefishs soit située sur le dessous, il n’hésitent pas à charger dans les bancs de petits poissons, ou venir voler dans le bec du pélican les miettes de son repas.

D’ailleurs, si vous voyer un pélican plonger à proximité, n’hésitez pas à lancer votre mouche dans ses pattes, et vous avez de forte chance d’y accrocher un bonefish.

Tarpon

La plage du port de Gran Roque est un des bons spots pour ce gros poisson. Durant mon séjour, le ballet des tarpons démarrait au levé du soleil à 6h15, et ces gros pépères venaient à vos pieds, dévorer les poissons fourrages. C’est impressionnant, des centaines de tarpon de 15 à 40 kg frappent dans tous les coins pour avoir leur partie du butin, et vous êtes là à fouetter comme un malade pour tenter d’accrocher un des ces monstres, et en pensant, je vais me faire exploser, je vais me faire exploser !!!

Cette effusion s’arrête vers 7h00, et reprend un peu à la tombée de la nuit, mais dans une moindre mesure.

J’ai accroché 3 ou 4 tarpons durant mon séjour, mais la légèreté de mes montages, et mon inexpérience se sont traduits souvent par des casses, et même une cassure au backing.

Quand vous en avez piqué un, vous sentez un « poids », puis le tarpon s’aperçoit qu’il a votre hameçon dans la gueule et démarre en trombe, et vous effectue quelques chandelles successives au dessus de l’eau à 80 ou 100 mètres de vous, pour tenter de se libérer. Et là, c’est trop bon ! par contre, il faut immédiatement baisser la canne pour encaisser le choc, mais c’est généralement lors de ces sauts, que vous pétez tout.
Pensez par contre lors du premier démarrage à le « pomper » deux ou trois fois énergiquement, pour bien planter l’hameçon dans la gueule.

J’ai eu la chance d’en piquer un sur un bdl en 16 lbs et une pointe en 40ème, avec un stream rouge et blanc. Le tarpon a été accroché à 6h15. A tous moments il pouvait sauter et casser, s’enrouler dans les cordages des bateaux, user mon bdl … Je pensais de nombreuses fois l’avoir battu en le faisant remonter à la surface, mais il sondait immédiatement en me reprenant le backing que j’avais eu du mal à remettre au fond du moulinet.

Mes chances étaient quasi nulles sur une pointe aussi faible, mais après une heure de bagarre j’ai pu l’échouer à 7h15 sur la plage, pour m’apercevoir que je l’avais piqué sur le dessus du « museau », évitant ainsi une usure et un casse (probablement un record IGFA …). Il devait faire entre 20 et 25 kg Que c’est beau, que ces bons, merci le dieu de la palm, je n’en n’espérais pas tant !

Barracuda

C’était aussi un poisson mythique pour moi, et lors de mon seul jour de guidage, j’ai demandé à mon guide de prendre ma deuxième canne, que j’avais préalablement équipée d’un câble d’acier et d’un joli stream de ma fabrication. Après avoir pris quelques bonefishs sur un flat, nous avons le bonheur de voir un barracuda d’une dizaine de kilo, tournant autour de nous dans 30 cm d’eau, pas du tout inquiété par notre présence, et venant voir qui venait chasser sur son territoire.

Il était tellement près, qu’il m’était impossible de sortir de la soie et fouetter correctement. Après avoir calmer mon excitation (p…… de moulinet de m…., de soie de chiotte !), j’arrive à poser correctement et stripper rapidement devant la bête, mais il se fout éperdument de mon plumeau maison. Au bout du cinquième passage de mon clouser, et je pense plus par agressivité, que par faim, le barracuda a enfin pris ma mouche. Et là mes amis, et là ! c’est un avion de chasse, il a traversé le flat de long en large, à 80 km heure, avec une gerbe d’eau dans le sillage de la soie.

Un combat d’une dizaine de minute, et des souvenirs d’un poisson violent et d’une extrême rapidité.

Autres poissons

Lors de parties de pêche, vous croiserez souvent la route des bancs de maquereaux (carité) ou de carangues (carinua). Ils chassent en banc et la mer se met alors soudainement à bouillonner quand ils chargent un banc de « sardines ». Les pièces que j’ai pu voir ou attraper n’étaient pas énormes avec des carangues de 1.5 à 3 kg et des maquereaux de 0.5 à 1.5 kg.

Si vous êtes à proximité de l’attaque, posez votre mouche dans le tas, stripper vite et régalez vous, les poissons de mer c’est toujours du sport !

Pour les carangues vous avez vos chances sur du 30ème, par contre pour le maquereau vous avez environ 95% de chance d’y laisser votre mouche, car les dents sont de véritables rasoirs.

Matériel de pêche

Pour les bonefishs, petites carangues, maqueraux, etc. :

  • Canne de 9 pieds soie de 7/8 me paraît le bon compromis. J’ai pêché avec une canne réservoir 6/7 sans aucune difficulté.
  • Soie flottante WF de 7/8.
  • Moulinet idéalement anti corrosion avec backing 100 m de 20 lb. J’ai utilisé un Okuma Integrity 6/7 qui a été parfaitement à la hauteur.
  • Bas de ligne du commerce spécial bonefish de 10 lb et 2.70 m.
  • Pointe en 30%ème (bonne résistance à l’abrasion et aux noeuds).

Pour les plus gros, comme le tarpon :

  • Canne de 9 pieds soie de 10 à 12.
  • Moulinet : prévoir du backing de 150 à 200 m en 30 lb. J’ai utilisé mon Redington GD 9/10 qui a fait son office, mais quand même un peu léger sur le frein.
  • Bas de ligne : spécial tarpon du commerce avec bimini twist, shock tippet.

Prévoir aussi au moins une canne et une soie de rechange en cas de casse, ainsi que du câble acier et éventuellement des agrafes pour vos streams.

Ne pas partir sans : casquette avec protection sur la nuque, chemise, pantalon, chaussures ou chaussons de wading, protection pour les doigts, crème solaire protection 40 à 60, anti moustiques, pince et enfin, votre appareil photo pour nous faire profiter.

Les mouches à prévoir

A mon avis 3 ou 4 modèles sont suffisants pour les poissons du style bonefish, carangue, maquerau, etc.

Si je devais vous conseiller, je vous dirais : petite crevette argentée + alevin + crazy charlie tan + crasy charlie rose. Il faut imiter le plus possible ces fameux petits poissons fourrage.

Par contre il faut en monter ou en acheter des séries de 15 à 20, soit 50 à 80 mouches au total sur hameçon inox taille 6.

Pour le tarpon, je ne crois pas en la recette miracle, j’ai eu des touches sur les 3 ou 4 modèles utilisés et je ne suis pas sûr qu’il soit plus attiré par un modèle que par un autre.

Donc après ce séjour, je conseillerais de mettre un fond blanc, et une touche de couleur, par exemple vert, rouge etc. Si j’ai la possibilité d’y retourner je prendrais des imitations de poissons (blanc / argent), avec signal sang rouge, et éventuellement d’autres streamers en lapin pour une nage plus ondulante. Hameçon 2/0 inox, court mais à large courbure, et très piquant.

Pour vous donner des idées voici quelques exemples de mouches que j’ai monté et qui ont bien fonctionné lors de mon séjour (en particulier les trois premières pour le bonefish).

Si vous souhaitez d’autres informations pour préparer votre voyage : des adresses, ou des conseils de montage pour ces mouches, n’hésitez pas à me contacter en direct ou sur le forum.

Benoît.